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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 13:31
Retraite des femmes
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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 16:43
JE N’AIME PAS CETTE FRANCE     : CE N’EST PAS LA MIENNE ! 
 

 

Je n’aime pas l’idée de ces générations sacrifiées sur l’autel de la médiocrité. Je n’aime pas cet esprit mesquin et étriqué érigée en mode de vie et brandi en étendard sur fond de bleu, blanc, rouge.

Car s’il est un sang impur, ce n’est pas celui qu’on croit...

Mais qui d’ailleurs pourrait aimer un pays où le maire d’un petit village confond les élèves de l’école communale avec des droits communs et les condamne au pain et à l’eau sous prétexte que leurs parents ont oublié de payer la cantine?

Qui pourrait aimer un pays où des policiers appréhendent un grand-père sous les yeux de son petit-fils à la fin de la classe au motif qu’il est en situation irrégulière?

Qui pourrait aimer un pays où le directeur d’une succursale de banque dénonce un sans-papier à la police sans que sa hiérarchie ou ses clients ne s’en offusquent davantage ?

Qui pourrait aimer un pays où des journalistes et des directeurs de publication sont lourdement condamnés pour s’en être pris à un juge d’instruction responsable de la plus grande faillite judiciaire des trente dernières années?

Qui pourrait aimer un pays où le simple fait de chercher un logement s’apparente à un parcours du combattant pour qui ne dispose pas d’un statut de fonctionnaire ou d’un pedigree établi sur cinq générations?

Qui pourrait aimer un pays où le moindre crétin disposant du plus petit pouvoir de nuisance est toujours prêt à le mettre au service de sa rancœur et de son impuissance?

Qui pourrait aimer un pays qui prélève près de cinquante pour cent de la richesse nationale et n’est même pas capable d’éradiquer la pauvreté?

Qui pourrait aimer un pays où la suspicion et la peur alimentent la xénophobie et le racisme ordinaires?

Goût de l’ordre, préoccupations sécuritaires, apologie de l’État fort, résurgence de la nation, affichage du drapeau tricolore, Marseillaise en sautoir, peur du libre-échange, condamnation de la mondialisation, repli sur soi, rejet de l’étranger, nostalgie de privilèges échus, n’en jetez plus, la coupe est pleine.

Et si, selon un mot célèbre, il y a toujours eu dans ce pays « plus de servilité que de servitude », on est en droit de se demander si l’on n’est pas en train de toucher le fond.

La peur tenaille tellement la population qu’elle n’est même plus capable d’imaginer un autre possible.

Mais qui peut se sentir bien dans une société sclérosée, stérilisée, cautérisée, anesthésiée? Les animaux domestiques? Les esclaves? Les cloportes dont Audiard moqua jadis la métamorphose?  Je n’éprouve pour ma part aucune gloire ou satisfaction personnelle au fait d’être Française. Les hasards de la génétique et de la géographie conjugués ne constituent pas pour moi un motif de fierté ou un sentiment d’appartenance. Et je n’hésite pas à dire que je me sens affectivement et intellectuellement plus proche de nombre d’étrangers que de ces faux frères qui revendiquent en braillant la pureté de leur sang.

Sommes-nous revenus à la belle époque de Vichy ?

Les historiens – c’est bien commode ! – ont coutume de placer le régime de Vichy en marge de l’histoire. Vichy n’était ni la France ni l’État français, mais une douloureuse parenthèse sur laquelle il est de bon ton de jeter un voile pudique. Années durant lesquelles les Français se seraient « oubliés », reléguant du même coup les valeurs et les sacro-saints principes de la république et de la révolution aux oubliettes.

Certes Pétain mort et enterré, mais ses principes ne sont-ils pas restés… Et revenus en force ? Les français n’ont-ils pas de mémoire !!!

Les français n’ont-ils plus de courage !!!

Le peuple Français a-t-il perdu sa fibre révolutionnaire ?

Non ! Décidément JE N’AIME PAS CETTE FRANCE : CE N’EST PAS LA MIENNE ! Mais je ne la quitterai pas…pas encore ! Car L’ESPOIR vit toujours en moi !


De : FLORILEGE1975
dimanche 6 septembre 2009

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 18:15

Taxe carbone, la taxe qui réchauffe la finance

La taxe carbone épargne les gros consommateurs d’énergie aux dépens des ménages. Réduire les émissions de gaz à effet de serre implique de remettre en cause la rentabilité financière.
La taxe carbone, un outil inefficace

Selon la commission des experts présidée par Michel Rocard, la taxe carbone permettra de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Le principe est apparemment évident. La création d’une taxe carbone à un taux conséquent devrait provoquer « un signal prix » qui inciterait le consommateur à se reporter sur des biens de consommation ou des services économes en énergie, peu émetteurs et moins coûteux pour lui. A priori séduisant, ce mécanisme n’est pas vérifié (voir tableau). Et pour cause ! Pour qu’un automobiliste renonce à l’usage de son véhicule, il est nécessaire que s’offre à lui un mode de transport alternatif fiable et efficace. Ce qui est souvent loin d’être le cas, en particulier en milieux rural ou périurbain, où la voiture demeure l’outil principal de déplacement. Par ailleurs, on notera qu’en l’état, le projet de taxe carbone épargne les industriels des secteurs gros consommateurs d’énergie et fortement émetteurs, comme la sidérurgie et la chimie, qui devraient être exonérées au prétexte de « la préservation de la compétitivité économique de l’industrie française ».

Un hold-up sur les ménages

La contribution climat-énergie programmée est en outre, comme l’UFC-Que choisir l’a qualifiée, un véritable « hold-up fiscal » de 4 milliards d’euros sur les ménages. Michel Rocard, président de la commission des experts sur la création de la taxe carbone, évalue lui-même la facture autour de 300 euros par an et par ménage. La taxe est en fait un « paravent vert » visant à dissimuler un transfert de prélèvements des entreprises vers les salariés. Côté cour, on institue la taxe carbone et côté jardin on supprime la taxe professionnelle, payée surtout par le patronat. Christine Lagarde ne déclarait-elle pas en août : « Le manque à gagner pour l’État lié à la réforme de la taxe professionnelle… pourrait être compensé en partie par les recettes de la future taxe carbone. » Le journal les Échos, pour sa part, notait hier que « la suppression de la taxe professionnelle devrait à elle seule représenter un gain de trésorerie de 10 à 12 milliards pour les entreprises », la taxe carbone devant, elle, rapporter au total 8 milliards.

À vrai dire, le projet s’inscrit tout à fait dans l’ensemble des mesures prises par la droite depuis le début de la crise financière qui secoue la planète. Tout est fait pour relancer la rentabilité et la croissance financière, mises à mal par la tourmente. L’effet risque d’être à contre-emploi des objectifs affichés et de nourrir la crise, la taxe écrasant un peu plus un pouvoir d’achat des ménages déjà passablement étrillé. Par ailleurs, cette nouvelle baisse des prélèvements sur les entreprises va inciter les plus grandes d’entre elles à pousser à nouveau les feux de leurs opérations financières.

Dans la crise également, la taxe est envisagée par Nicolas Sarkozy comme un moyen de pression sur les pays émergents, le chef de l’État ayant déclaré à leur propos : « Soit ils font un effort comme nous, soit on rééquilibrera les conditions de la concurrence », réaffirmant, de plus, son intention d’aborder la question au G20, de concert avec les États-Unis.

Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre

Contenir le réchauffement climatique dans la limite de deux degrés, comme le préconise le Groupement intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, implique de diviser les émissions de gaz à effet de serre par deux au niveau mondial d’ici à 2050 par rapport à leur niveau de 1990. Selon ces mêmes experts, pour les pays

fortement émetteurs, cela implique une division par trois, voire par quatre. Pour y parvenir, une transformation radicale du système économique et une remise en cause des mécanismes de la mondialisation capitaliste sont nécessaires. La surexploitation des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), la hausse constante et exponentielle des échanges commerciaux sont en effet à l’origine d’une croissance sans précédent des émissions de gaz à effet de serre.

Dans l’immédiat, des politiques efficaces, notamment en matière d’énergie et de transports, pourraient être mises en oeuvre à l’échelle nationale et européenne. Mais celles-ci se heurtent à l’insuffisance des investissements publics dans les infrastructures ou la recherche et aux politiques de libéralisation.

Énergie, l’exception française

Le secteur de l’énergie en Europe est l’un des principaux pourvoyeurs de gaz à effet de serre. Dans la plupart des pays membres de l’UE, il représente un tiers des émissions en raison de l’utilisation massive de centrales thermiques, en particulier celles consommant du charbon. Avec une part de seulement 13 % (en 2005) de ses émissions, la France fait exception. Un rang qu’elle doit au choix historique du développement de la filière nucléaire.

Transports, la concurrence réchauffe le climat

Les transports sont le principal secteur émetteur de gaz à effet de serre en France et le second en Europe (respectivement 35 % et 26 % des émissions en 2005). Une situation qui découle de l’hégémonie du transport routier (79 % du fret en 2005 en France, 73 % en Europe). En France, le rééquilibrage en faveur de mode alternatif à la route implique une remise en état du réseau ferroviaire et le choix de développer le fret ferroviaire en lieu et place de sa libéralisation, qui incite les opérateurs à se replier sur les marchés les plus rentables. Entre 2003 et 2008, la part du fret ferroviaire a reculé de 3 %.

Des normes et des critères écologiques

La révolution écologique est encore à faire. La fiscalité peut être l’une de ses armes, c’est ainsi qu’il pourrait être possible d’établir une modulation incitative de l’impôt sur les sociétés. Mais la vraie bataille ne se gagnera que sur le terrain, dans les entreprises et les services publics. Pour cela, il s’agirait de mettre en oeuvre de nouveaux critères de gestion visant à économiser les matières premières et le capital matériel grâce à de nouvelles technologies non polluantes.

Cela suppose de donner la priorité au développement humain, à l’emploi, la formation, la qualification, qui, seuls, peuvent permettre une utilisation efficace de ces nouvelles technologies. Les banques pourraient aussi apporter leur note au concert en mettant en oeuvre un crédit sélectif réduisant d’autant les taux d’intérêt que le projet permettrait de financer des investissements réduisant les pollutions et les émissions de gaz carbonique. De même, les services publics pourraient mettre en musique des mesures, un cadre pour favoriser ces changements et contribuer à des coopérations internationales. C’est donc à toute une transformation progressive du système productif qu’il faut s’atteler

autre article sur le sujet: La taxe « verte » est dans l’air
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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 18:41

Déclaration commune des partis communistes et ouvriers sur la résolution anti-communiste de l’OSCE

Nous condamnons fermement l’adoption le 3 juillet 2009, lors de la session régulière de l’Assemblée Parlementaire de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), à Vilnius, en Lituanie, d’une nouvelle résolution anti-communiste intitulée ” Sur la réunification de l’Europe divisée ” qui renferme une honteuse falsification de l’histoire et nie le rôle de l’Union Soviétique dans la victoire contre le fascisme. La résolution met sur un même plan communisme et fascisme. Ceux qui agissent ainsi omettent de rappeler que c’est l’Union Soviétique qui a apporté la plus grande contribution à la libération de l’Europe du fascisme. Les auteurs de la résolution – ces falsificateurs de l’histoire – feignent d’avoir oublié qui sont ceux qui ont abandonné la Tchécoslovaquie en 1938 à Munich, ce qui a mené à la fin de l’indépendance du pays et à l’asservissement des peuples Slovaques et Tchèques au fascisme. Ceux qui ont voté pour l’adoption de cette résolution en fait justifient et encouragent une ” chasse aux sorcières ” contre les communistes dans plusieurs pays de l’OSCE où les communistes sont persécutés, leurs organisations de jeunesses interdites et leurs partis poursuivis pour avoir utilisés leurs symboles traditionnels. De plus, la résolution offre de grandes opportunités pour la criminalisation de l’idéologie communiste et pour l’adoption de mesures contre les partis communistes.

Dans les même temps, nous constatons une véritable réhabilitation des Nazis dans de nombreux pays, y compris dans le pays qui a accueilli cette session de l’Assemblée Parlementaire de l’OSCE. Nous ne donnons à personne le droit d’insulter la mémoire des antifascistes, de ceux qui ont participé au mouvement de Résistance, qui ont perdu leurs vies dans le combat contre le Nazisme. L’intensification de l’anticommunisme en Europe n’est pas un phénomène passager. Il démontre la peur des classes dirigeantes face à l’aggravation de la crise capitaliste et face au caractère pressant des revendications pour l’abolition de l’exploitation capitaliste et au caractère nécessaire pris par un changement de société radical. La classe ouvrière, tous les travailleurs, quelque soit l’étendue de leurs accords ou de leurs désaccords avec les communistes, doivent repousser catégoriquement les agents de l’anticommunisme, puisque l’histoire a prouvé que les attaques anti-communistes sont le prélude à une offensive générale contre les droits démocratiques et sociaux du peuple.

Répondons aux provocateurs et aux anti-communistes par notre lutte commune pour les droits des travailleurs, pour le socialisme.

Affiché sous Edito, Non à la criminalisation du communisme

Article publié par Jacques MAGNIN, le 1 septembre 2009

 

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 19:22

                                                                                                                                                       Rentrée scolaire : « le gouvernement a rompu avec l'idée de service public d'éducation »

Le sociologue Stéphane Bonnéry revient sur les étapes du désengagement de l’État de l’éducation nationale. Pour lui, les réformes du système scolaire sont partie prenante d’une refonte globale des institutions.

Stéphane Bonnéry est maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Paris-VIII et responsable du réseau école du PCF. Il a publié la Construction des difficultés et des inégalités scolaires (2007), aux Éditions la Dispute.

Le système éducatif français ne cesse de subir des réformes, souvent contestées. À partir de quand peut-on parler d’un désengagement de l’État de l’éducation nationale ? Stéphane Bonnéry. La question du désengagement de l’État ne date pas du retour de la droite au pouvoir. On peut remonter à plus loin. Longtemps, l’État a développé les systèmes éducatifs dans le seul but de stimuler l’économie. Parce qu’elle avait besoin d’une main-d’œuvre plus formée. Autour des années 1980, on a assisté à un basculement : les États intervenaient, orchestraient, donnaient des règles, impulsaient ou contraignaient mais ne prenaient pas en charge le renforcement du système éducatif. Dans ce cadre, des projets aux intentions louables ont vu le jour. Comme par exemple la création des ZEP (zones d’éducation prioritaire). Mais, rapidement, les dynamismes locaux ont été instrumentalisés pour décharger l’État de ses objectifs financiers nationaux. On a fait croire qu’une école différente pour les enfants des quartiers populaires serait une meilleure solution, au lieu de mettre les moyens pour faire la même école qu’ailleurs. La droite a profité de ces zones prioritaires pour opérer un désengagement net et brutal. Est-ce une stratégie politique que de délaisser le système éducatif ?

Stéphane Bonnéry. On ne peut pas dire que les politiques actuels recherchent moins d’éducation. Ils ont l’objectif de 50 % d’une génération au niveau bac + 3. L’économie capitaliste en a besoin dans le cadre de l’économie de la connaissance. Il s’agit plutôt de rompre avec une conception de l’école comme service public d’éducation nationale avec le même objectif pour tous. Objectif d’égalité, de culture commune entre tous les citoyens du pays. La stratégie consiste plutôt à mener des politiques d’impulsion, de privation ou de contrainte, pour que la demande d’éducation soit satisfaite tout en dégageant l’État d’un certain nombre d’obligations. Prenons l’école élémentaire : on supprime le samedi matin ; dans le même temps, on charge les programmes avec l’apprentissage de l’anglais et de l’histoire de l’art. Autrement dit, on diminue le temps d’enseignement et on augmente les objectifs. Puisqu’il est impossible de réaliser un tel programme dans cet espace-temps, l’exigence se reporte sur les familles. Tout cela n’est pas écrit noir sur blanc. Mais c’est ce que sous-tendent des réformes que l’on nous présente comme techniques et isolées mais qui, en réalité, forment un puzzle très cohérent.

La réforme de la formation des enseignants s’inscrit-elle dans cette tendance au désengagement ?

Stéphane Bonnéry. Oui. Quand on supprime la formation initiale à l’école, on supprime en même temps les stagiaires de cette formation initiale. En faisant des remplacements, ils permettaient ainsi aux instituteurs de suivre des formations continues. Si on supprime la première formation, on supprime par ricochet la deuxième. C’est-à-dire que l’État se désengage de la responsabilité de former des enseignants. Le but du jeu n’est pas d’assurer l’égalité d’apprentissage pendant la scolarité, ni la réussite de tous dans chacune des filières. L’État cherche au contraire à individualiser la formation. Même constat pour la suppression de la carte scolaire. Elle permet à l’État de se dédouaner d’une quelconque obligation de scolariser tous les enfants. Conséquence directe de ces désengagements : l’aggravation des inégalités entre régions. C’est une première étape avant la réforme institutionnelle. Car les réformes scolaires ne sont pas étrangères à la réforme des institutions et de la territorialisation.

Comment s’articulent-elles ?

Stéphane Bonnéry. En Île-de-France, on n’est pas à l’abri d’une future suppression des académies, ce dont on peut discuter. Mais, dans ce cas précis, il s’agit bien de rechercher la diminution des coûts et de réduire le nombre d’établissements en banlieue. Il semblerait qu’un plan expérimental se prépare pour créer des réseaux de lycées à l’échelle régionale, à partir desquels seraient gérés le personnel et les orientations. Ce qui s’apparente fort à un désengagement de l’État… Pour le primaire, on est en train de créer les EPEP (établissements publics d’enseignements primaires), qui préconisent le regroupement d’établissements par réseaux avec un conseil d’administration géré de manière autonome. C’est une façon d’organiser la concurrence sur le territoire, à l’échelle d’une ou plusieurs communes. Cela permet de regrouper des classes, de trier les élèves socialement et par niveau et surtout de réduire les coûts.

Quelle est l’idéologie attenante à ces orientations ?

Stéphane Bonnéry. Pour faire passer la pilule du désengagement, il faut un paravent : la méritocratie. L’État nécessite son pourcentage de gens à haut niveau. Puisqu’il ne veut pas payer pour tous, il doit trouver des systèmes de prélèvements de ceux qui ont des facilités et dont le retour sur investissement est garanti. Qui sont les perdants de cet élitisme ? Évidemment les enfants des classes populaires. Même si l’ensemble des salariés adultes vont peu à peu perdre les formations diplômantes. Cet axe est stratégique car les diplômes communs auront de moins en moins de valeur. En s’attaquant aux qualifications et aux conventions collectives, on tire les salaires vers le bas.

Entretien réalisé par Ixchel Delaporte

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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 17:26
Le gouvernement a brusquement intensifié sa lutte contre l'évasion fiscale et augmenté la pression sur les fraudeurs en annonçant avoir identifié 3.000 contribuables français soupçonnés d'avoir des comptes non déclarés en Suisse. Deux jours seulement après la signature d'un accord avec les autorités helvétiques levant la protection du secret bancaire, Bercy a voulu donner un coup d'accélérateur à la chasse aux milliards cachés dans les paradis fiscaux. Car, même si Paris a mis la main début 2008 sur une liste de comptes ouverts au Liechtenstein et créé au printemps un guichet de régularisation à l'usage des fraudeurs, les résultats restent modestes.

La Suisse, où sont officiellement placés 40 milliards d'euros d'avoirs provenant de France, est une cible de choix. "Nous avons récupéré les noms de 3.000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses dont une partie correspond très probablement à de l'évasion fiscale", a révélé le ministre du Budget Eric Woerth au Journal du Dimanche. "Ces comptes sont ouverts dans trois banques et représentent des avoirs à hauteur de 3 milliards d'euros. C'est la première fois que nous avons ce type d'informations, précises, avec les noms, les numéros de comptes et les montants en dépôt", a assuré M. Woerth. "C'est le fruit d'un travail de plusieurs mois de renseignement fiscal (...) Deux établissements bancaires nous ont fourni spontanément un certain nombre de noms de leurs clients qui ont ouvert des comptes (en Suisse) sans que l'administration fiscale en soit informée", a-t-il expliqué dimanche sur RTL, sans révéler ses sources.

L'autre partie de la liste a été obtenue auprès d'informateurs non anonymes et non rémunérés, a ajouté le ministre sans plus de précision. Le gouvernement français a d'autant plus intérêt à préserver le mystère que la Suisse abrite 327 banques alors que cette liste ne porte que sur trois d'entre elles. De quoi élargir considérablement le nombre de contribuables qui, ne sachant s'ils figurent ou non sur la liste, seraient tentés dans le doute de se signaler au fisc pour échapper au pire...

"Passer à la vitesse supérieure"

Pression supplémentaire, Eric Woerth a annoncé que la "cellule de régularisation" créée en avril pour permettre aux "évadés fiscaux" de négocier le rapatriement de leurs avoirs en France allait fermer ses guichets le 31 décembre 2009. Cette cellule a instruit à ce jour 200 dossiers et procédé à 20 régularisations, avec 80 autres en cours de traitement, selon le ministre. Une récolte jugée bien maigre par rapport au montant de la fraude présumée. "C'est pour cela que le gouvernement français a décidé de passer à la vitesse supérieure", rétorque M. Woerth, qui va convoquer prochainement les banques installées en France pour leur demander les noms des personnes ayant viré de l'argent vers des pays à la fiscalité plus accommodante.

Pression sur les fraudeurs, pression sur les banques... l'annonce surprise de Bercy est aussi un nouveau message adressé à certains pays qui, comme la Suisse, multiplient les accords pour sortir de la "liste grise" des paradis fiscaux dressée par l'OCDE au lendemain du sommet du G20. Eric Woerth a déjà prévenu que la France allait "tester" les engagements pris par ces Etats pour vérifier qu'ils jouent le jeu de l'échange d'informations fiscales. La Suisse, où la fin de la protection absolue du secret bancaire avec la France suscite l'inquiétude, a assuré qu'il n'y avait aucun lien entre cette liste et la signature jeudi de l'accord avec la France. Un accord qui n'entrera en vigueur qu'au 1er janvier 2010 s'il est validé par le parlement helvétique.
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 20:03

              Vous avez dit
               «  refonder »
              le capitalisme

Crise. Un an après son discours de Toulon, Nicolas Sarkozy rejoue les mêmes scènes sur les « dérives du capitalisme financier ». La spéculation, elle, est repartie de plus belle.

Décryptage en cinq points

« Faire comme s’il ne s’était rien passé serait une erreur historique ». Ainsi s’exprimait Nicolas Sarkozy, le 25 septembre dernier, au Zénith de Toulon, en appelant, en guise de réponse à la crise globale, à « moraliser » le capitalisme financier. Onze mois plus tard, la « refondation » promise s’apparente davantage au rafistolage de la machine à spéculer qui a précipité l’économie mondiale dans le gouffre. Retour sur les promesses envolées du chef de l’État.

1- La « moralisation du capitalisme financier »

« L’autorégulation pour régler tous les problèmes, c’est fini. Le laissez-faire, c’est fini. Le marché tout puissant qui a toujours raison, c’est fini. (…) Si l’on veut reconstruire un système financier viable, la moralisation du capitalisme financier est une priorité ».

Depuis Toulon, le G20 de Londres, en avril, n’a pas bouleversé le vieil ordre économique et financier (voir L’Humanité du 7 août). Quant à la fièvre spéculative à l’origine de la crise, elle a repris de plus belle. Si les banques, sauvées par des injections d’argent public massives et sans contrepartie, ont renoué avec les profits, elles le doivent aux « activités des salles de marché, c’est-à-dire à la spéculation », souligne l’économiste américain Joseph Stiglitz dans un entretien au magazine Challenges.

Au total, d’ici 2010, 5000 milliards de dollars auront été mobilisés pour remettre d’aplomb le système. Mais les logiques de fonctionnement du capitalisme financiarisé restent les mêmes. D’où la fuite en avant consistant à bricoler coûte que coûte la machine boursière, avec l’espoir qu’un retour à la rentabilité financière va mécaniquement provoquer un retour de la croissance.

2- Les bonus et les parachutes dorés

« Les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs doivent être désormais encadrés. Il y a eu trop d’abus, il y a eu trop de scandales. Alors ou bien les professionnels se mettent d’accord sur des pratiques acceptables, ou bien le gouvernement de la République réglera le problème par la loi avant la fin de l’année. »

Ni les rodomontades de Sarkozy, ni le « code éthique » du Medef, ni l’inconsistant décret promulgué au printemps n’ont changé la donne : la rémunération annuelle moyenne des patrons du CAC 40 est de 4,7 millions d’euros, soit 308 années de SMIC. Quant au système de « bonus-malus » que les banques ont promis d’appliquer aux traders à la sortie de leur rencontre, mercredi, avec Nicolas Sarkozy, il peine d’autant plus à convaincre que le gouvernement exclut tout véritable instrument de dissuasion. Des règles contraignantes créeraient, s’alarme Christine Lagarde, un « désavantage concurrentiel » pour les banques et les entreprises françaises. Chargé par l’Élysée de « contrôler » la rémunération des traders, l’ancien directeur général du FMI, Michel Camdessus, sera en fait investi d’un simple pouvoir de « recommandation ». En attendant, la politique fiscale favorisant les hautes rémunérations demeure intacte. Cette année, l’État a versé en moyenne 116 193 euros aux 3 506 contribuables les plus aisés sur les 13 998 bénéficiaires du bouclier fiscal.

3- Les banques

« Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation ».

Les prêts aux ménages et aux entreprises dans la zone euro ont baissé en juillet et leur croissance en rythme annuel a chuté à son niveau le plus bas jamais constaté, a indiqué hier la Banque centrale européenne.

Face à ce resserrement du crédit, le chef de l’État s’est contenté, mardi, d’une molle mise au point avec les banquiers. Alors que 10, 5 milliards d’euros d’aides publiques ont été accordés en 2009 aux six principales banques françaises, celles-ci ont d’ores et déjà admis qu’elles ne tiendraient pas leurs engagements en terme de financement de l’économie. « Les aides de l’État doivent être conditionnées à l’octroi de crédits aux taux réduits en faveur de l’emploi et de l’investissement productif, notamment en direction des PME », a répété, cette semaine, la CGT. Mais là encore, pas question pour le gouvernement de recourir à de nouvelles réglementations. « J’entends ici ou là qu’il faudrait exiger le remboursement de ces aides. Non. Sûrement pas. », tranchait Christine Lagarde le 7 août dernier.

4- La rigueur

« Dans la situation où se trouve l’économie, je ne conduirai pas une politique d’austérité qui aggraverait la récession ».

La compression des dépenses publiques reste en fait la priorité du gouvernement. Pour tenter de contenir la hausse du déficit budgétaire, le ministre du Budget, Eric Wœrth, réfute, pour 2010, toute augmentation des impôts directs mais confirme en revanche le corsetage, « hors plan de relance », des budgets alloués aux ministères. L’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite sera tenu, ce qui correspond à la suppression de 34 000 postes. Après les coupes sombres de 2008, les budgets sociaux et les services publics, les politiques publiques devraient de nouveau faire les frais de ce plan d’austérité annoncé.

5- La fiscalité

« Je n’accepterai pas de hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d’achat des Français. Car notre objectif, c’est de leur rendre du pouvoir d’achat et non de leur en prendre. »

Promesse passée à la trappe, avec la création d’une « taxe carbone » pesant sur les ménages, qui sera inscrite dans la loi de finances 2010. Son taux devrait se situer dans une fourchette de 14 à 20 euros par tonne de CO2 émise, selon la secrétaire d’État à l’Écologie, Chantal Jouanno. Ce qui porterait le poids de cet impôt vert à 300 euros par foyer et par an. De quoi compenser, dans les caisses de l’État, les six milliards de pertes liées à la suppression de la taxe professionnelle.

Rosa Moussaoui

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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 18:48



15.000 EUROS D'INDEMNITÉS RÉCLAMÉS

Des salariés menacent de verser des produits toxiques dans la Seine
Une soixantaine de salariés de l'entreprise de transports Serta menacent de déverser 8.000 litres de produits toxiques dans un affluent de la Seine près de Rouen pour obtenir une indemnité de départ de 15.000 euros. L'entreprise est au bord de la liquidation judiciaire.

"C'est la seule arme dont on dispose, ces 8.000 litres d'additifs de carburants. Il n'y a pas d'ultimatum, et nous n'en sommes pas encore à mettre la menace à exécution mais nous demandons une aide supralégale de 15.000 euros par salarié", a expliqué Jean-Pierre Villemin, délégué CFDT au dépôt de La Vaupalière près de Rouen, en grève depuis la fin de la semaine dernière.


Les salariés ne veulent pas des repreneurs potentiels

Les salariés menacent de déverser les produits toxiques dans le Cailly, "petit ruisseau qui passe en bas du dépôt de La Vaupalière et se jette dans la Seine", a expliqué Jean-Pierre Villemin. "Nous formulons cette menace car nous sommes face à des gens sourds et aveugles", a-t-il poursuivi.

L'entreprise emploie 150 salariés dans toute la France, notamment à La Vaupalière et à Cavaillon dans le Vaucluse. Elle comptait 250 personnes avant un premier plan social en janvier, conséquence de son placement en redressement judiciaire en novembre 2008, a indiqué la CFDT. Une audience doit se tenir jeudi après-midi au tribunal de commerce d'Évreux pour décider du sort de l'entreprise, entre une liquidation ou une reprise. Deux offres ont été déposées, mais "les salariés ne veulent pas des repreneurs", a ajouté M. Villemin. La préfecture de Seine-Maritime a indiqué jeudi matin qu'elle "étudiait le dossier".
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 17:04
Travail dominical et alternative à gauche

Mis en ligne : 18 août
On a beau y être habitué, le procédé est toujours aussi détestable. La droite a profité du cœur de l’été pour commettre un mauvais coup qu’il lui avait été plus difficile de mener à bien en une autre saison : le travail dominical.

On savait le président de la République fort attaché à la fin de la reconnaissance d’un jour chômé pour l’ensemble des travailleurs, d’une césure où la famille se retrouve autour d’activités aussi improducti­ves que le sport, la culture, le bonheur d’être ensemble entre générations. Un jour où les Français échappent à l’appel du tiroir-caisse, quel gâchis pour les groupes de la distribution ! À l’aune de la civilisation du tout-marchand, l’homme est à la fois travailleur et consommateur.

Il faut pour cela que certains abandonnent leur dimanche à leurs semblables qui vont errer dans les allées des centres commerciaux. La grisaille du libéra­lisme. Nicolas Sarkozy est donc parvenu à réduire à résipiscence les voix qui, dans son propre camp, regimbaient jusqu’alors à entériner une pro­position de loi qui concentrait contre elle nombre d’oppositions. Mais attendre un lendemain de 14 juillet, alors que la moitié des salariés sont en vacances, pour venir à bout d’un dossier sur lequel il a échoué à trois reprises précédemment, c’est plutôt l’aveu des difficultés qui l’obligent à passer en force.

Et pourquoi mettre tant de ténacité pour imposer un projet aussi impopu­laire ? Parce qu’il participe, comme le dénonce le groupe communiste, d’une entreprise d’ensemble de « détricotement du Code du travail ». Le texte introduit en effet des discriminations entre les salariés, selon qu’ils opèrent dans des zones dites touristiques, où le travail dominical sera réputé de plein droit, c’est-à-dire sans possibilité pour les salariés de s’y refuser et sans augmentation de salaire, et les travailleurs du commerce et des services des périphéries des grandes métropoles.

Derrière ces éléments de discrimination, la loi vise à banaliser le travail dominical et à supprimer les rémunérations supplémentaires auxquelles les salariés avaient droit jusqu’alors. Pierre par pierre, le gouvernement démonte le modèle social français, auquel le président de la République avait fait référence dans son discours devant le Congrès de Versailles.

Toute la question est aujourd’hui de savoir comment la gauche entend répondre à ces attaques et incarner une alternative véritable. Du côté des communistes et de leurs partenaires réunis dans le Front de gauche, le message adressé pour la première fois, lors des élections européennes, ne souffre pas d’ambiguïté : la gauche doit se rassembler sur des objec­tifs de transformation. Le contexte de crise du capitalisme et des politi­ques libérales devrait être favorable aux forces qui veulent changer de politique.

Mais le Parti socialiste, en dépit d’une posture d’opposition à Sarkozy, reste illisible sur la nature de ses propositions. Face à l’offensive relancée par la droite depuis les élections européennes, la gauche sera-t-elle capable d’accomplir sa mission historique, construire une alternative politique à la hauteur, faute de quoi, alerte Marie-George Buffet, « l’oppo­sition populaire risque d’être condamnée à l’impuissance ».

La gauche ne peut s’unir que sur la clarté de ses choix

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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 16:48
Communiqué sur les impôts
Par : Commission économie-social-finances
Mis en ligne : 13 août
Le gouvernement s’apprête-t-il à augmenter massivement les impôts sur les salariés, chômeurs et retraités à l’occasion du projet de loi de finances pour 2010, tout en continuant de privatiser et de s’acharner à rationner les dépenses pour les services publics ?

Déjà a été annoncée la création d’un nouvel impôt, la taxe carbone, qui frapperait aveuglément la dépense des familles pour financer de nouveaux allègements de cotisations sociales patronales.

De même se profile la perspective d’un accroissement des prélèvements sur le ménages pour compenser la suppression de la part « investissement matériel » de la taxe professionnelle, principal impôt local incitant les entreprises à ne pas gâcher leur capital.

Et voilà que, désormais, on parle de réduire fortement les « niches fiscales » constituées d’exonérations, d’abattements et de réductions d’ impôts divers.

Certes, on y trouve des cadeaux coûteux accordés aux détenteurs de gros capitaux comme, par exemple, les « investissements »dans les DOM-TOM ou pour les travaux réalisés par des contribuables fortunés en vue de la rénovation d’immeubles classés en secteur sauvegardé ou, encore, pour les contribuables à l’impôt sur les fortunes qui « investissent » dans des PME. Mais il y a aussi des mesures comme l’abattement en faveur de personnes âgées ou invalides de condition modeste, les « demi-parts supplémentaires » accordées au invalides ou aux veufs ayant un enfant à charge, ou encore la prime pour l’emploi , sans parler des exonérations d’intérêts des livrets « A » de caisses d’épargne ou d’épargne logement ou de livret d’épargne populaire ou de CODEVI...

Le PCF s’oppose à un traitement uniforme des ces « dépenses fiscales ». Si des économies sont à rechercher en ce domaine elles devraient concerner le « bouclier fiscal » qu’il faut abroger, la défiscalisation massive de revenus financiers et immobiliers du capital qu’il faut mettre en cause, les réduction et abattements de l’ impôt sur les fortunes, les multiples avantages accordées aux grands groupes (régime du bénéfice mondial et du bénéfice consolidé, traitement des amortissements...) et les exonérations de cotisations sociales patronales dont le coût annuel pour l’État est de prés de 30 milliards d’euros.

Le gouvernement a engagé de très couteux plans pour les banques et les grandes entreprises (prés de 460 milliards d’euros) sans du tout leur imposer de contreparties fermes et contrôlable en termes d’emploi, de formation, de masse salariale. Les plans de licenciements se multiplient, les bonus prolifèrent de même que les promesses de dividendes. Cela creuse les déficits et la dette publics. Pour tenter de boucher les trous, sous injonction de la BCE et de la Commission européenne, le gouvernement entend faire payer la note aux travailleurs.

C’est inacceptable, d’autant plus que ce serait la meilleur façon de prolonger la récession et de mettre la France dans l’incapacité de contribuer à une nouvelle croissance mondiale qui, pour être durable, doit être riche en emplois, en qualifications avec des investissements respectueux de l’ environnement.

Marie George BUFFET

Ancienne Ministre

Députée de Seine Saint Denis

Secrétaire nationale du PCF


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