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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 19:37











La Fête, carrefour des luttes

La multitude de luttes et des conflits sociaux, dans le secteur privé comme dans le public, seront à l’honneur. Occasion de croiser les expériences et de tisser des solidarités.

« Forum des luttes », à l’agora de l’Humanité, « Apéritif de luttes », au forum social, rassemblement avec les salariés sans-papiers au stand de Paris, « Hôpitaux en lutte », dans l’espace Val-de-Marne, des moments de solidarité avec les Molex, les Conti, les agents d’EDF, ceux de la RATP, les cheminots, les psychiatres, les agriculteurs, les enseignants… Et partout, les premiers votes pour s’exprimer contre la privatisation de La Poste. Sans surprise, la Fête de l’Humanité 2009 sera une caisse de résonance des multiples sujets de mécontentements sociaux. La plupart des acteurs des luttes récentes ou en cours s’y retrouvent. À commencer par les salariés des grandes entreprises du secteur privé en proie à des plans de suppression d’emplois ou à des fermetures de sites, confrontés à des patrons voyous où à des directions qui ont profité de la crise pour annoncer de vastes plans de restructurations. Mais les salariés des entreprises publiques confrontées à une marche forcée vers la rentabilité, tout comme les fonctionnaires qui résistent aux réformes de l’hôpital, de l’université, de l’État sont aussi largement invités à participer à des débats. De ce point de vue, la Fête est aussi un croisement, un espace où se mélangent les expériences, les idées, les points de blocages et les alternatives, les défaites et les victoires.

Depuis le déclenchement de la crise économique, il y a un an, la France connaît une conflictualité exceptionnelle du fait de la conjonction de deux principales causes : les effets de la crise et la poursuite des réformes gouvernementales. Les huit derniers mois ont été riches en luttes. Dans leur entreprise ou lors des rendez-vous de mobilisation interprofessionnelle, les salariés ont exprimé leur refus de payer les pots cassés de la crise, tandis que se développaient des mobilisations pour préserver un haut niveau de services publics d’éducation, de justice, de santé… La plupart de ces luttes ont été relayées, traitées, suivies par des journalistes de l’Humanité. Pendant l’été, du 3 au 21 août, la rédaction a publié une série de portraits : « Moi, nous. Portraits de luttes ». Chacun sa page. Un peu à l’image des conflits sociaux qui ont, en fait, trop peu l’occasion de se rencontrer. Pourtant, les questions transversales ne manquent pas : Existe-t-il des racines communes aux restructurations dans l’industrie ou aux réformes des différents services publics ? Les conflits sont-ils dans une phase de radicalisation ? Jusqu’où faut-il aller pour se faire entendre ? Comment faire face à la répression, à la criminalisation ? Ont-ils favorisé une prise de conscience sur la nature du système économique ? Comment concilier l’action pour préserver son emploi et celle pour arracher le maximum d’indemnité ? Est-il possible de tisser des convergences entre des conflits qui portent des problématiques très différentes ? Faut-il rassembler plus largement que les seules forces salariales ou syndicales pour créer un rapport de forces ? Toutes ces questions, et beaucoup d’autres, trouvent à la Fête matière à être débattues. Cette année, à l’agora de l’Humanité (voir ci-dessous), le « forum des luttes » n’a pas d’autre vocation que de croiser les expériences et de débattre de toutes ces questions

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